Ce numéro de la
Revue regroupe plusieurs articles abordant l’inclusivité et la diversité dans le contexte de la pratique de la diététique :
Gheller et coll. explorent les effets du déséquilibre entre les hommes et les femmes dans la profession de diététiste sur la formation et les expériences professionnelles des diététistes masculins.
Joy et Numer rapportent les résultats d’une revue de littérature examinant le contenu relatif aux personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et queer (LGBTQ) dans le curriculum des programmes de formation universitaire des professions de la santé. Bien que la revue n’ait révélé aucun résultat quant à la présence de formation relative aux LGBTQ dans les programmes de diététique, des recommandations visant l’acquisition de compétences propres aux LGBTQ ont été élaborées sur la base de ce qui se fait dans les programmes de sciences infirmières, de médecine dentaire et de médecine.
Fergusson et coll. examinent pour leur part d’importants enjeux propres à la santé des transgenres et présentent des recommandations à l’intention des fournisseurs de soins de santé pour assurer une meilleure santé et de meilleurs soins nutritionnels aux transgenres.
Tous ces articles traitent de l’importance de fournir des soins qui tiennent compte des différences culturelles afin d’appuyer la pratique inclusive de la diététique. Lorsque j’ai tenté de mieux comprendre ce que sont les soins tenant compte des différences culturelles, j’ai découvert divers modèles de compétences culturelles, lesquels peuvent être envisagés dans un continuum d’apprentissage et de pratique réflexive [
1] :
Conscience de la culture mise sur l’observation des similarités et des différences entre les cultures en tant que composante de base du travail auprès de personnes issues d’autres cultures (p. ex., assister à des programmes de sensibilisation).
Sensibilité culturelle nécessite une analyse de sa propre culture et de son effet potentiel sur les autres (p. ex., promouvoir la tolérance).
Compétence culturelle vise à aborder les inégalités subies par divers groupes ethnoculturels (p. ex., un fournisseur intègre la conscience de la culture et la sensibilité culturelle afin de déterminer les soins « appropriés »).
Sécurité culturelle survient lorsque la pratique efficace est déterminée par la personne d’une autre culture ou sa famille (p. ex., partenariat avec des gens et des communautés qui participent en tant que membres dans l’équipe de soins).
Défense culturelle favorise la défense des intérêts et les actions de justice sociale en tant que composantes du comportement professionnel (p. ex., apprendre pendant toute sa vie et s’engager envers l’inclusion sociale, l’égalité et l’action professionnelle).
Les compétences culturelles sont essentielles pour les fournisseurs de soins de santé. Les diététistes ont l’occasion d’influer sur les cultures professionnelles et les décideurs clés en vue de soutenir une pratique inclusive de la diététique.