Cet été marque pour moi 21 ans de carrière en tant que diététiste. Notre domaine a beaucoup changé au cours des deux dernières décennies et, bien que mon parcours professionnel n’ait pas été linéaire, je suis extrêmement reconnaissante des nombreuses occasions et expériences formidables qui m’ont été offertes grâce aux initiales « R.D. » figurant près mon nom! Ce numéro inclut les résultats d’un
sondage ayant évalué l’intérêt et les préférences des diététistes du Canada dans le cadre d’une revue de l’histoire récente de la profession. Les sujets d’intérêt qui en sont ressortis sont les tendances sociales en général, par exemple l’influence de la technologie, et les enjeux liés aux soins de santé, comme l’évolution des modèles de travail. Même après 21 ans, je n’ai pas l’impression d’avoir « fait le tour »; je cherche constamment à apprendre, à désapprendre, à me perfectionner et à améliorer ma pratique. Le fait de documenter et d’explorer l’histoire de la pratique de la diététique, comme le proposent
Brauer et al., pourrait révéler des perspectives uniques qui permettront d’orienter nos moyens actuels et futurs d’acquérir des connaissances et de faire les choses.
Lorsque j’ai obtenu mon diplôme en juillet 2001, je me suis vite aperçue que ma contribution en tant que professionnelle de la santé en milieu hospitalier était sous-évaluée. Malheureusement, des études récentes confirment que cette situation perdure : des personnes qui pourraient tirer profit de services de diététique ne sont pas aiguillées par les médecins [
1], et le public ne fait pas la différence entre les nutritionnistes et les diététistes comme sources de conseils fiables en matière de nutrition [
2]. Il est donc essentiel de participer à des efforts de plaidoyer afin que les diététistes soient largement reconnus comme des praticiens hautement qualifiés dont la pratique repose sur des données probantes et qui assument un large éventail de rôles. Dans un article de type perspectives pour la pratique publié en libre accès dans ce numéro,
Keathley et al. proposent que les diététistes (et autres professionnels de la santé dont la pratique est fondée sur des données probantes) soient les seuls autorisés à fournir des traitements nutritionnels médicaux, car cette stratégie permettrait de réduire la désinformation au sujet de la nutrition et les effets néfastes qui en découlent. Aussi dans ce numéro,
Lambert et Stanford présentent les résultats d’une revue systématique sur les types de mesures déclarées par les patients utilisées par les diététistes en consultation externe. Intégrer une combinaison de ces outils dans les soins courants en consultation externe aidera les diététistes à saisir l’impact de leurs soins.