Le stress perçu et son influence sur le comportement alimentaire des étudiants de l’Université de Moncton, Campus de Moncton

Objectif: Mesurer et analyser le lien entre le stress perçu et le comportement alimentaire d’étudiants de première (Ét1) et de quatrième année (Ét4) à l’Université de Moncton au début (T1) et à la fin (T2) du trimestre universitaire.

Méthodes: Quatre-vingt-quatorze sujets de divers programmes universitaires ont participé à l’étude. Le stress perçu a été mesuré à l’aide de la Perceived Stress Scale, la consommation alimentaire par un journal alimentaire de trois jours et la fréquence de consommation alimentaire par un questionnaire de fréquence.

Résultats: Au début du trimestre, les Ét1 et Ét4 présentent un niveau de stress faible. Au T2, le stress perçu des Ét4 augmente significativement (22,3±1,4; p=0,005). Le profil alimentaire mesuré selon le niveau de conformité au Guide alimentaire canadien pour manger sainement montre, avec l’accroissement du stress, une augmentation de la consommation de lait et produits laitiers (p=0,05) chez les Ét1,T1 et de produits céréaliers (p=0,02) chez les Ét4,T2. Une corrélation négative significative est observée chez les Ét4 entre le stress perçu et l’ingestion de thiamine (r=–0,48, p=0,006) et de zinc (r=–0,42, p=0,02). Aucune corrélation n’est observée entre le stress, l’apport en calories et la consommation des autres nutriments étudiés.

Conclusion: Ces résultats révèlent l’importance d’intervenir auprès des étudiants universitaires et d’implanter des sessions d’information favorisant la gestion du stress et l’adoption de comportements alimentaires sains.

Purpose: Measure and analyze the link between perceived stress and eating behaviours of first (St1) and fourth-year students (St4) at the University of Moncton at the beginning (T1) and end (T2) of an academic trimester.

Methods: Ninety-four subjects from various university programs participated in the study. The Perceived Stress Scale was used to measure perceived stress. A three-day food record and a food frequency questionnaire were used to measure food consumption and its frequency.

Results: At T1, both first and fourth-year students show low levels of perceived stress. At T2, the perceived stress levels of St4 increase significantly (22,3±1,4; p=0,005). As stress increases, dietary profiles of students, measured according to the level of conformity to the Canada’s Food Guide for Healthy Eating, show an increased consumption of milk and milk products for St1,T1 (p=0,05) and of breads and cereals for St4,T2 (p=0,02). Significant negative correlations were found among St4 between perceived stress and thiamine (r =–0,48; p=0,006) and zinc (r=–0,42, p=0,02) ingestion. No other correlations with perceived stress were found with either energy or other nutrient intakes.

Conclusion: These results demonstrate the importance of intervening within the university student population and implementing information sessions on stress management and healthy eating behaviours among university students.