Cette année, pendant les célébrations entourant le Mois de la nutrition et la Journée des diététistes, nous sommes encouragés à reconnaître la contribution de notre profession à la santé et au bien-être des individus et des communautés et à en être fiers. Je suis incroyablement honorée et reconnaissante d’avoir la chance d’être diététiste. Au cours de ma carrière, j’ai eu le privilège de travailler au chevet de patients, de mener des recherches, d’enseigner, de créer des campagnes de communication sur la nutrition et d’être la rédactrice en chef de cette prestigieuse revue.
La Revue canadienne de la pratique et de la recherche en diététique a vu le jour en 1939. Bien que la publication ait évolué en 85 ans, entre autres en changeant de nom en 1998 (elle s’appelait auparavant Journal de l’Association canadienne de diététique), notre mission, qui consiste à diffuser des recherches menées par des diététistes et à orienter la pratique fondée sur des données probantes, demeure la même. Et cette priorité se reflète dans la paternité des 7 articles de ce numéro du printemps, 12 diététistes étant cités comme auteurs, dont 4 comme premiers ou principaux auteurs. De plus, plusieurs articles mettent en lumière le rôle crucial que jouent les diététistes dans notre système de santé.
Dans leur revue systématique, Hanifi et al. ont cherché à répondre à la question « L’intervention des diététistes pendant la grossesse améliore-t-elle l’issue de la grossesse? » [
1]. Ils rapportent que, pour les personnes enceintes ayant reçu des conseils nutritionnels d’un ou une diététiste, la prévalence de faible poids à la naissance et de prématurité était moins élevée, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires. Dans un autre article, Charpentier et al. rapportent les résultats de leur évaluation par des méthodes mixtes du programme de suivi prénatal Olo [
2]. Ils ont observé que ce programme, qui fournit aux personnes enceintes à faible revenu des coupons alimentaires, des suppléments de multivitamines, des outils et des conseils de diététistes, avait un impact positif sur l’apport nutritionnel.
Toujours dans ce numéro, Jamieson et al. présentent les résultats d’un sondage sur l’expérience des diététistes pendant la pandémie de COVID-19 et explorent comment notre profession a réagi et s’est adaptée aux défis survenus pendant cette période sans précédent [
3].
Un éditorial célébrant les diététistes ne serait pas complet si nous omettions de remercier les membres de notre
comité de rédaction pour leur soutien et leurs efforts visant à faire progresser la
Revue, ainsi que les nombreux
pairs-réviseurs, qui fournissent gracieusement des commentaires constructifs afin d’améliorer la qualité des articles que nous publions. Il est difficile d’imaginer les innovations qui émergeront dans le domaine de l’édition scientifique au cours des 85 prochaines années, mais j’espère que la
Revue demeurera une source importante et pertinente de recherche par et pour les diététistes.