Si vous lisiez ce message sur un exemplaire papier (et non en ligne) de ce numéro d’automne, vous remarqueriez immédiatement qu’il est beaucoup plus gros (et plus lourd) qu’à l’habitude. C’est qu’il comprend un article contenant plus de 400 résumés acceptés aux fins de présentation au 19
e International Congress of Nutrition and Dietetics 2024 [
1]. Ce fut tout un privilège d’assister à cet événement prestigieux tenu à Toronto, en juin. Ce qui m’a frappée pendant le congrès, et qui se reflète dans cette collection de résumés, est l’étendue et la diversité des activités auxquelles prennent part les diététistes dans le cadre de leur travail. Ces résumés, dont les auteurs vont des étudiants en diététique aux retraités, traitent d’une panoplie de sujets. Des exemples sont des recherches menées dans le secteur agroalimentaire et des soins de santé, des études en laboratoire, des revues systématiques et des travaux explorant tous les groupes d’âge, des nourrissons aux aînés. Les résumés illustrent le thème du congrès, « Rise to the Challenge [Relever le défi] », et notre engagement collectif, en tant que diététistes, envers le développement professionnel continu.
Cette passion pour l’apprentissage tout au long de la vie commence dès l’enfance dans une salle de classe. D’ailleurs, de nombreuses études ont démontré l’existence d’un lien entre l’alimentation et les résultats scolaires et, au début de l’année, le gouvernement fédéral a annoncé un nouveau Programme national d’alimentation scolaire [
2]. Cette annonce fait suite à des années de recherche et d’efforts de plaidoyer menés par des diététistes au Canada. Dans ce numéro, Gupta et ses collègues explorent la perception des fournisseurs de soins sur les attributs importants à inclure dans ce futur Programme d’alimentation scolaire [
3]. À cet égard, une analyse factorielle des 510 réponses obtenues dans le cadre d’un sondage mené auprès de fournisseurs de soins d’élèves fréquentant l’une de quinze écoles primaires de Saskatoon a révélé quatre éléments clés d’un futur programme : (1) occasions d’apprentissage sur la culture et la préparation des aliments, (2) offre d’aliments sains conformes au
Guide alimentaire canadien, (3) abordabilité des repas offerts, et (4) adaptabilité culturelle du programme de repas. Ces résultats reflètent ceux de l’étude d’Ismail et al. publiée dans le numéro d’automne 2023 de la
Revue [
4]. En effet, leurs groupes de discussion avec des élèves d’écoles primaires de l’Ontario ont montré que les enfants souhaitaient une offre plus variée pour répondre à des préférences et besoins différents. La nécessité d’une distribution équitable des aliments entre les classes et les élèves a également été soulignée. Les articles de Gupta et Ismail soulignent tous deux l’importance de la participation des élèves, des personnes qui s’occupent d’eux et d’autres acteurs clés tels que les éducateurs tout au long du processus d’élaboration et de mise en œuvre du Programme national d’alimentation scolaire. Nous prévoyons publier d’autres articles sur ce sujet à mesure que le Programme national d’alimentation scolaire, attendu depuis fort longtemps, prendra vie.