Pour devenir diététiste, il faut obtenir un diplôme universitaire approuvé en nutrition humaine et diététique, effectuer une période de formation pratique et réussir un examen d’accréditation national. Ces trois étapes peuvent sembler simples. Or, le parcours peut être semé de nombreuses embûches. L’acte de revêtir la toge et le mortier à la remise du diplôme, comme l’illustre notre image de couverture, est autant un symbole de détermination que de réussite. Cependant, l’objectif des étapes de la formation est de s’assurer que les personnes qui entrent dans la profession possèdent les connaissances, les aptitudes et les compétences requises pour exercer en tant que diététistes.
Les curriculums de diététique présentent le plan et la structure d’un programme et sont conçus pour décrire de manière exhaustive ce qui doit être accompli pour réussir dans le domaine de la diététique. Dans un article Perspectives pour la pratique de ce numéro, Stein et al. réfléchissent aux enseignements tirés des efforts déployés par le programme de diététique de l’Université de la Colombie-Britannique pour s’attaquer au colonialisme dans le curriculum et proposent des suggestions pratiques sur la manière dont d’autres éducateurs en diététique pourraient transformer leur programme en s’engageant dans le travail vital d’autochtonisation et de décolonisation [
1].
Les programmes de formation en diététique sont mis en œuvre par l’entremise de cours. Les plans de cours décrivent les objectifs d’enseignement et d’apprentissage et la manière dont ils seront atteints et évalués. À cet égard, les stratégies d’apprentissage actif ou basé sur l’expérience sont souvent adoptées, car elles favorisent l’engagement des étudiants et leur permettent d’appliquer ce qu’ils ont appris à des situations réelles. Plusieurs articles de ce numéro décrivent l’application de différentes stratégies expérientielles dans la formation en diététique. Zhang et al. rapportent les résultats d’une étude de la portée sur l’expérience d’étudiants en diététique avec l’enseignement par la simulation (ES) [
2]. Bien que l’ES offre aux étudiants la possibilité de mettre en pratique leurs compétences dans un environnement réaliste, mais simulé et sécuritaire, et qu’il ait été largement adopté par les programmes de soins de santé, cette étude a révélé que la littérature canadienne est limitée et que des recherches supplémentaires sont nécessaires. L’apprentissage par le service est une autre approche expérientielle qui associe le curriculum à un service substantiel dans la communauté. Les articles de Hassib et al. [
3] et de Lamps et al. [
4] décrivent des exemples d’apprentissage par le service et démontrent leur efficacité pour préparer les étudiants en diététique à la pratique.
Également dans ce numéro, Caswell et al. présentent les résultats du sondage national auprès des nouveaux diplômés en diététique de 2020 et l’impact considérable de la pandémie de COVID-19 sur les diététistes en début de carrière, notamment l’impact négatif sur leur formation [
5].
L’avenir de notre profession dépend de la capacité des programmes de diététique à s’adapter à l’évolution des besoins et demandes du système de santé dans son ensemble et des personnes en formation. Les articles qui composent ce numéro illustrent l’approche collaborative, innovante et centrée sur les étudiants qui est nécessaire pour placer la prochaine génération de diététistes sur la voie d’une carrière enrichissante.